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Crise à l’USTM : un accord signé, les cours reprennent

Un soupir de soulagement pour la communauté universitaire de Masuku. Après plusieurs jours de paralysie, les activités académiques ont repris lundi à l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) suite à la signature d’un protocole d’accord entre le gouvernement et les partenaires sociaux. Cet accord met un terme à une crise qui a vu étudiants, enseignants-chercheurs et personnels administratifs se mobiliser pour dénoncer leurs conditions de vie et de travail.

La crise, qui couvait depuis plusieurs semaines, avait atteint son paroxysme avec une grève générale illimitée lancée par les étudiants.

Ces derniers dénonçaient des conditions de vie « intenables », notamment la surpopulation et l’insalubrité des logements universitaires, des pannes d’électricité récurrentes et un accès difficile à l’eau potable.

L’université, conçue initialement pour 800 étudiants, en accueille aujourd’hui près de 4 500, créant une pression insoutenable sur des infrastructures vieillissantes.

Face à l’enlisement de la situation, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique, Dr Désiré Simplice MAMBOULA, a été dépêché sur place par le Président de la République, Brice Clautaire OLIGUI NGUEMA. Sa mission, renouer le dialogue et trouver une issue durable à la crise.

Durant deux jours, les 24 et 25 octobre, le ministre a mené une série de concertations avec les représentants des étudiants, du Syndicat des Enseignants-Chercheurs (SNEC) et du personnel Administratif, Technique et de Service (ATOS).

Ces discussions ont abouti à des engagements concrets de la part du gouvernement, actés dans le protocole d’accord signé ce lundi.

Pour les étudiants, principale cheville ouvrière du mouvement, une réponse majeure a été apportée à la crise du logement.

Le gouvernement a annoncé la création de 1200 places supplémentaires, portant ainsi la capacité d’accueil totale à 2000 lits.

La cité annexe de l’USTM sera également mise à leur disposition pour désengorger les résidences actuelles.

Les enseignants-chercheurs, qui réclamaient notamment le paiement de leurs vacations et heures supplémentaires, ont reçu l’assurance d’un règlement prochain de la dette par le ministre.

Concernant le personnel ATOS, le gouvernement s’est engagé à ce que leurs revendications, notamment celles liées à la régularisation de leurs situations administratives, soient examinées avec « attention et diligence ».

Pour s’assurer de la mise en œuvre effective de ces mesures et prévenir de futures tensions, un comité Ad-hoc de concertation, de suivi et d’évaluation a été créé.

Cette structure tripartite aura pour mission de veiller au respect des engagements pris et de maintenir un dialogue constant entre toutes les parties.

Cette sortie de crise, saluée par l’ensemble des acteurs, a permis un retour à la normale sur le campus dès ce lundi 27 octobre, où le Dr Mamboula a présidé la cérémonie de levée des couleurs.

Une issue qui témoigne de la volonté du gouvernement de répondre aux préoccupations de la communauté universitaire et de garantir la paix académique et sociale.

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